Dépistage des cancers du poumon et vaccination contre les cancers HPV : l’Institut national du cancer s’adresse aux médecins généralistes à l’occasion du Congrès de Médecine Générale

Dépistage des cancers du poumon : informer les professionnels de santé pour favoriser l’inclusion de leurs patients

Avec 53 000 femmes et hommes touchés chaque année en France et 30 400 décès¹, les cancers du poumon demeurent de mauvais pronostic. Détecté dans 73 % des cas à un stade avancé, ce cancer présente un taux de survie nette à 5 ans de 20 %.  Un diagnostic précoce, qui permet une chirurgie curative est difficile car les symptômes de la maladie ne sont pas spécifiques à ce cancer. L’objectif du dépistage est donc de détecter la maladie précocement et augmenter ainsi les chances de guérison. En janvier 2025, l’Institut national du cancer a annoncé la mise en œuvre d’un programme pilote de dépistage des cancers du poumon : le projet IMPULSION². 

Celui-ci reposera sur la réalisation d’un scanner thoracique à faible dose³ et s’adressera aux fumeurs et ex-fumeurs, sevrés depuis moins de 15 ans avec une consommation tabagique cumulée d’au moins 20 paquets/années, âgés de 50 à 74 ans.

Le programme, dont les premières inclusions devraient débuter à la fin de l’année 2025, prévoit également un accompagnement au sevrage tabagique pour les fumeurs. 20 000 patients volontaires devront être inclus. Pour y parvenir, les médecins généralistes auront un rôle clé dans l’identification, l’information de leurs patients éligibles et leur orientation vers le programme.

Pour accompagner les professionnels de santé et les aider à répondre aux questions de leurs patients, l’Institut national du cancer édite un livret informatif complet qu’il met à leur disposition sur le congrès. Ce livret propose aussi des arguments présentant les bénéfices d’une participation à ce programme pilote (également accessible en téléchargement).

Vaccination contre les HPV : protéger les enfants en augmentant la couverture vaccinale grâce à une information claire et rassurante

La vaccination contre les HPV est recommandée aux filles et aux garçons dès 11 ans et prévient jusqu’à 90 % des infections par HPV à l’origine de cancers (6 400 nouveaux cas par an⁴). Malgré une nette progression de la couverture vaccinale ces dernières années, notamment grâce à la mise en place d’une campagne nationale de vaccination gratuite dans les collèges⁵, la participation reste en deçà des objectifs fixés par la stratégie décennale de lutte contre les cancers de 80 % à l’horizon 2030.

Acteurs incontournables de la vaccination, les professionnels de santé jouent un rôle primordial dans la transmission de l’information auprès des parents. Ainsi, ces derniers sont plus enclins à faire vacciner leurs enfants dès lors que la recommandation est portée par leur médecin. Ainsi, pour 80 % d’entre eux, la recommandation du médecin reste majeure avant de prendre la décision de la vaccination⁶ .

Pour soutenir les professionnels de santé dans les échanges avec leur patientèle et répondre à leurs questions, l’Institut national du cancer met à leur disposition un document reprenant les arguments clés sur la vaccination « Le vaccin contre les cancers HPV, il est sûr docteur ? » (également accessible en téléchargement).

Rendez-vous le 28 mars pour échanger avec nos experts 

VACCINATION CONTRE LES HPV : COMMENT COMMUNIQUER ? FAIRE FACE AUX HÉSITATIONS DES PATIENTS ET AUX FAKE NEWS - 11h-12h30 – Salle 241 

Avec Alexandre Cobigo et Sarah Derhy, respectivement responsable de projet et chargée de projet au département prévention à l’Institut national du cancer. 

Lors de cette session, nos experts feront le point sur les modalités de communication efficaces entre les professionnels de santé et les patients et présenteront les outils déployés par l’Institut pour les accompagner dans la transmission d’une information claire et rassurante aux patients. Ce sera également l’occasion pour eux de revenir sur l’évolution de la couverture vaccinale contre les HPV en France et de faire le bilan de la campagne de vaccination dans les collèges instaurée depuis septembre 2023. 

MISE EN ŒUVRE DU DÉPISTAGE DES CANCERS DU POUMON EN FRANCE 14h30-16h – Amphithéâtre bleu

Avec Frédéric de Bels, responsable du département prévention à l’Institut national du cancer

Au cours de cette table ronde, les experts prendront la parole sur les enjeux et les perspectives du déploiement du programme pilote du dépistage des cancers du poumon IMPULSION, ainsi que sur les modalités d’organisation, l’implication des soins primaires et les premiers retours d’expérience. Ce sera également l’occasion de favoriser le dialogue entre les différents acteurs impliqués et de structurer une approche collaborative pour un dépistage efficace et pérenne. 

1. Panorama des cancers en France (édition 2024), Institut national du cancer.
2. Le projet IMPULSION est conjointement coordonné par le Pr Marie-Pierre Revel (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris) et le Pr Sébastien Couraud (Hospices Civils de Lyon).
3. Les participants seront appelés à réaliser deux scanners à un an d’intervalle puis tous les deux ans.
4. Panorama des cancers (édition 2024), Institut national du cancer.
5. La campagne nationale de vaccination dans les collèges est mise en place depuis septembre 2023. Sur l’année scolaire 2023 - 2024, en tenant compte des vaccinations réalisées en ville et au collège, la couverture vaccinale au moins une dose des garçons nés en 2011 (12 ans – âge cible de la campagne vaccinale dans les collèges) était estimée à 48 % et celle des filles à 62 %. Il est ainsi observé une augmentation de 24 points chez les filles et 22 points chez les garçons (données Santé publique France, 23 janvier 2025).
6. Enquête réalisée en ligne par BVA, pour l’Institut national du cancer, entre le 5 et le 17 avril 2023 auprès de 1 500 parents d’enfants de 11 à 14 ans résidants en France métropolitaine et dans les territoires d’outre-mer (hors Mayotte).