L'essentiel
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Cet article synthétise les informations présentes dans ce dossier consacré aux cancers du testicule. Il met en avant l'essentiel à savoir sur le développement, les types de traitement et le suivi de ces cancers. Pour chaque thématique, vous pouvez en savoir plus en consultant les rubriques et articles dédiés.
Les cancers du testicule se développent le plus souvent à partir des cellules qui produisent les spermatozoïdes. On parle de tumeurs germinales. Il existe deux types de tumeurs germinales : séminomateuses et non séminomateuses.
Quelques chiffres sur le cancer du testicule
Chaque année, environ 2 300 hommes sont diagnostiqués d'un cancer du testicule, tous âges confondus, ce qui en fait un cancer globalement rare. C'est néanmoins le cancer le plus fréquent chez les hommes entre 15 et 35 ans ; 85 % des hommes diagnostiqués ont entre 15 et 49 ans.
Le cancer du testicule est qualifié de cancer de bon pronostic car son taux de survie, tous stades compris est l'un des plus élevé de tous les cancers. Pour chaque cancer, des études évaluent le pourcentage de patients qui sont encore en vie 5 ans après le diagnostic de cancer ; on parle aussi de taux de survie à 5 ans. Cet indicateur est une moyenne statistique ; elle ne reflète pas votre situation qui est unique et connue uniquement de votre médecin.
Quels sont les symptômes d’un cancer du testicule ?
Le cancer du testicule est le plus souvent diagnostiqué à la suite de l'apparition d'une masse, généralement indolore, sur le testicule. Vous avez pu découvrir à la palpation ou elle a été décelée par votre médecin.
Cependant, dans certains cas, elle peut provoquer une gêne ou être douloureuse. D'autres signes, plus rares, peuvent également apparaître.
Des examens sont nécessaires pour en déterminer la nature exacte et savoir si c'est un cancer.
Quels sont les facteurs de risque d’un cancer du testicule ?
La cryptorchidie
Avant la naissance, les testicules du fœtus, logés dans l'abdomen, descendent vers le scrotum. Parfois, sans que l'on sache pourquoi, cette descente ne s'effectue pas, ou seul un testicule descend : il s'agit d'une cryptorchidie.
Une intervention chirurgicale est ainsi fréquemment réalisée pour replacer le ou les testicules dans le scrotum. La cryptorchidie peut également provoquer une infertilité.
Si vous avez été opéré pour cette raison pendant votre enfance, comme plusieurs centaines de milliers d'hommes en France, cela ne signifie pas que vous développerez un cancer ou qu'un suivi particulier soit nécessaire. Toutefois, en cas de masse découverte sur un testicule, parlez-en à votre médecin en mentionnant que vous avez été traité pour une cryptorchidie.
Un précédent cancer du testicule
Lorsqu'un cancer se développe sur un testicule, le risque qu'un deuxième cancer survienne sur le second testicule est augmenté. Aucun contrôle particulier n'est programmé, en dehors des examens de suivi après le cancer. Signalez cependant à votre médecin traitant toute anomalie que vous pourriez détecter sur le testicule restant.
Et les autres risques ?
D'autres facteurs de risques, encore à l'étude, ne sont pas établis scientifiquement.
Parmi les facteurs étudiés figurent :
- l'exposition professionnelle à des substances chimiques comme le benzène ou les hydrocarbures
- l’exposition aux pesticides, au bisphénol A, aux phtalates
- la consommation de cannabis.
Enfin une hypofertilité, c'est-à-dire une baisse anormale de la fertilité qui peut être temporaire ou définitive, et une atrophie testiculaire, diminution de la taille d'un ou des testicules, sont parfois associées à ce cancer, sans qu’il y ait de lien de cause à effet démontré.
À noter : la présence d'un ou plusieurs facteurs de risque n'entraîne pas systématiquement l'apparition d'un cancer ; à l'inverse, un cancer peut parfois se développer sans qu'il soit possible de le relier à un facteur de risque connu.
Quels traitements pour un cancer du testicule ?
Le choix des traitements est personnalisé et adapté à votre situation. Plusieurs médecins de spécialités différentes se réunissent en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) pour discuter des meilleures solutions de traitements possibles dans votre cas. Ils se fondent pour cela sur des recommandations de bonnes pratiques.
Dans tous les cas, votre prise en charge thérapeutique est définie en accord avec vous, sur la base de l'avis rendu en réunion de concertation pluridisciplinaire.
L'ablation du testicule atteint par une intervention chirurgicale est le traitement initial, quel que soit le type de la tumeur. Cette opération consiste à enlever le testicule dans lequel la tumeur s'est développée et les tissus à proximité vers lesquels elle a pu se propager.
Des traitements complémentaires (chimiothérapie, radiothérapie, curage ganglionnaire) peuvent être également nécessaires, seuls ou en association. Dans certains cas, une surveillance active peut être mise en place après l'ablation du testicule.
Cancer du testicule et soins de support
Les traitements peuvent engendrer des effets secondaires, qui font l'objet d'une prise en charge médicale. Des conseils pratiques peuvent aussi vous aider à les atténuer.
La prise en charge du cancer est globale et comprend tous les soins et soutiens dont vous pourriez avoir besoin dès le diagnostic, pendant et après les traitements : soutien psychologique, accompagnement social, prise en charge de la douleur, etc.
Même durant le parcours de soins, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de votre maladie. Et cela que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment.
La pratique d’une activité physique adaptée contribue aussi à améliorer votre qualité de vie tout au long du parcours de soins et la réponse aux traitements.
Par ailleurs, le cancer et ses traitements peuvent avoir des conséquences sur votre alimentation. Un accompagnement nutritionnel peut vous être utile pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou à l’inverse un surpoids.
Quelles conséquences sur ma fertilité ?
Avant le début des traitements (sauf exception, comme les situations nécessitant un traitement contre le cancer en urgence), votre équipe médicale vous propose systématiquement d'effectuer un recueil de sperme. Ce geste est une précaution afin de prévenir d'éventuelles conséquences des traitements sur votre fertilité.
Quelles conséquences sur ma vie sexuelle ?
Si le fait de n'avoir qu'un seul testicule n'a aucune incidence sur les capacités sexuelles, l'image du corps est cependant modifiée. Des difficultés peuvent surgir, comme la peur d'être dévalorisé aux yeux de l'autre, un sentiment d'atteinte de la virilité, une perte d'estime de soi et des doutes sur ses capacités de séduction. Ces difficultés peuvent avoir des conséquences relationnelles et sexuelles.
Par ailleurs, un traitement complémentaire de l'ablation du testicule, le curage ganglionnaire, peut avoir des conséquences sur l'éjaculation.